Chili: le patron d’El Mercurio expulsé du Collège des Journalistes

Resumen Latinoamericano, 24 avril 2015.- Dans les années 70, Agustin Edwards s’est rendu aux Etats-Unis pour rencontrer le président exécutif de Pepsi Co., Donald Kendall, et le directeur de la CIA de l’époque, Richard Helms, pour demander de l’aide pour renverser Allende.

A partir d’aujourd’hui, le patron Agustin Edwards, collaborateur notoire de la CIA et complice du coup d’Etat de 1973 qui a renversé Salvador Allende, ne pourra plus faire partie du Collège des Journalistes.

Ainsi en a décidé le Tribunal d’Ethique Métropolitain qui, dans un jugement historique, a accepté une requête d’expulsion présentée contre le patron d’El Mercurio.

La présidente du Collège des Journalistes, Javiera Olivares, a expliqué que la sentence s’est fondée sur le rôle qu’a tenu Edwards sous a dictature avec « des publications qu’il a faites dans les unes du journal El Mercurio au moment où se produisaient certains désordres à propos de la visite du Pape au Parc O’higgins où des citoyens ordinaires furent considérées comme coupables et dont ensuite, il fut ouvertement démontré qu’ils n’étaient pas là » a cité Radio Biobío.

Selon Olivares, le jugement du tribunal suppose « un changement culturel dans le journalisme au Chili » car, en plus d’être la sanction la plus grave que donne le Collège, jamais auparavant, un directeur de médias n’avait été condamné pour avoir participé à un processus de déstabilisation comme celui que vécut le Chili avant que Pinochet ne prenne le pouvoir.

Une fois notifiée cette décision, la patron d’El Mercurio aura 10 jours pour présenter des témoignages às a décharge si on lui accorde le droit de faire appel.

Source en espagnol:

http://www.resumenlatinoamericano.org/2015/04/24/chile-dueno-de-el-mercurio-es-expulsado-del-colegio-de-periodistas-por-faltas-a-la-etica/

URL de cet article: http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2015/04/chili-le-patron-du-journal-el-mercurio-expulse-du-college-des-journalistes-pour-absence-d-ethique.htmltraduction Françoise Lopez